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Courir au Bignon

Courir au Bignon est une association de course à pied loisir qui reunit joggeurs et joggeuses pour des entrainements collectif.

Une grande marathonienne

Publié le 10 Mai 2015 par couriraubignon

19 avril 2015 – Marathon de Nantes

Ca y est le grand jour est arrivé. Onze semaines que l'on s'y prépare à raison de 3 entraînements par semaine, on est fin prêt pour l'aventure. Bizarrement, je m'attendais à être plus stresser que ça, je me sens plutôt détendue. Je vérifie que je n'ai rien oublié : la boisson, les pâtes de fruits, et surtout j'ai noté mes temps de passage sur le bras.

Il est temps de rejoindre l'équipe sur le parking de la salle du Bignon, direction Nantes.

9H15, le coup de départ est donné. Au bout de quelques kilomètres, le rythme de croisière s'installe mais je ne me lasse pas d'admirer le paysage. Je trouve ça génial de pouvoir courir dans les rues de Nantes sans se soucier de la circulation. Les gens nous encouragent. Je me ballade, les kilomètres défilent. Je sais qu'au 25ème kilomètre mon homme et mes loulous m'attendent au stand ravitaillement, ça me donne des ailes

32 ème kilomètre, nous arrivons au hangar à banane, je m'arrête au ravito et c'est là que je demande à Eddy et Manue de ne pas m'attendre, je préfère continuer à mon ryhme.

Au 34ème km, ma copine Véro me rejoint pour faire un petit bout de route avec moi. Au 36 ème km, je sens que ça devient difficile mais je m'accroche. Je me demande si c'est ça le mur. Depuis le temps que j'en entends parler de ce fameux MUR.

39ème km, nous arrivons au jardin des plantes, endroit magnifique mais c'est pas le moment de faire la visite. J'ai juste envie de boire de l'eau, pas de bol je ne vois que de l'eau sucrée. Bon ben tant pis, je continue.

Cela devient de plus en plus difficile. J'arrive Cours des 50 otages et j'aperçois devant moi Sophie H. Je n'ai pas suffisamment d'énergie pour l'appeler mais je continue d'avancer, je sais que la fin approche. Et puis soudain j'ai envie de dormir, alors que ce n'est ni l'endroit ni le moment !!! J'essaye de lutter mais l'envie est plus forte. Ma copine Véro me dira plus tard : « tu as fermé et tu es tombée ». Cela n'a duré que quelques secondes, mais je suis à terre et incapable de me relever. Je réalise que c'est fini, les larmes coulent sur mes joues.

Les secouristes sont auprès de moi. D'un seul coup les crampes arrivent et ça fait très mal. On me dit que ça va passer et qu'on va m'accompagner jusqu'à la ligne d'arrivée. Sauf que les crampes s'intensifient et que finalement, on m'installe dans le camion des secouristes et on me ramène au centre de secours installé à la cité des congrès. Je me souviens qu'une fois dans le camion, j'ai regardé ma montre, cela faisait 4 heures et 4 minutes que la course avait commencé, et pour moi l'aventure s'arrêtait là, si près du but. C'est comme ça, on ne peut pas gagner à tous les coups.

Avec du recul, je réalise que j'avais envie de le finir ce marathon, pas tant pour la performance mais surtout pour partager ce moment avec le groupe. C'est vrai, je n'ai pas franchi la ligne d'arrivée, mais pour mes copains marathoniens, j'ai fait la course comme eux. J'ai même récupéré la médaille du coach Eddy, c'est pas beau ça ! Et Gwen et Michel se sont démenés pour m'avoir un maillot du marathon. Pour moi, c'est plus qu'une épreuve sportive, c'est une belle aventure humaine.

Un grand merci à Eddy, notre coach, qui nous a permis de vivre ce moment.

Et merci à tous pour vos témoignages de sympathie et encouragements,

Biz,

A bientôt au BIGNON

Stéphanie

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P
salut steph , très beau résume de ta course et je dirait même sa fait rêvé
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